Les plus grands airs d’opéra sont plus que jamais dans l’inconscient collectif. Musiques d’attente, pubs, ambiances de séries, l’opéra berce un large public, sans même qu’il le réalise véritablement. On peut alors parler de véritables « tubes » de l’opéra, autant d’airs très connus, mais parfois non-identifiés par chacun.
Les airs immortels au sein d’un même spectacle ? Trop vulgaire, incohérent, irrespectueux? Et si c’était le contraire : L’idée est de réunir ces airs les plus connus, sous un jour accessible et immédiat. Sans la longue histoire qui va avec. Une collection de chefs-d’œuvre.
C’est que « The Lights of Opéra » est un florilège, oui, mais davantage qu’une compilation. Les « airs stars » ne sont ni de la même époque, ni du même pays, et ils racontent tous une histoire très différente. Si, à la différence des chansons pop d’aujourd’hui, ils n’avaient pas vocation à devenir célèbres, ils ont aussi, tous en commun, une singularité, une portée qui les distingue immédiatement. Le public le plus large les a déjà « dans l’oreille », et ils sont immédiatement familiers : il n’est pas utile de les replacer dans le contexte exhaustif de l’argument, ou dans l’Histoire de la Musique, pour en tirer une émotion directe.
Voilà la cohérence : ils ne sont pas devenus des airs célèbres par hasard ! Pourquoi les notes suraigües de la Reine de la Nuit ont toujours cet impact dément sur l’auditeur, entre fascination, ironie et frayeur? Pourquoi Carmen trouble-t-elle encore quand elle nous lance « Prends garde à toi ! »? The Lights of Opéra présente ces airs comme les véritables stars de la soirée : tragiques, comiques, légers ou graves, toujours puissants émotionnellement.